Mutation Intra à Mayotte
Concernant le calcul du barème, le mieux est de consulter les notices fournies par le vice-rectorat et les syndicats…
Bien que les barèmes d’une année sur l’autre sont variables (du fait de la relative petite taille de l’académie et de la variation du nombre de départs d’une année sur l’autre), quelques grandes lignes peuvent être données.
Les collègues déjà présents sur l’île ont tendance à demander une nouvelle mutation à l’intra durant leur séjour pour essayer de se rapprocher de Mamoudzou et/ou de leur domicile et/ou de passer du collège au lycée. Il y aussi des demandes pour se rapprocher des plages du Sud (en passant du Nord au Sud…). Bref, tout est possible !
De fait, nous pouvons approximativement diviser Mayotte en plusieurs zones, classées de la plus demandée à la moins demandée :
- Petite-terre
- Mamoudzou et environs (de Passamainty à Koungou)
- Centre (Sada, Combani, Tsingoni…)
- Sud (Kani keli, Boueni, Chirongui…)
- Nord (Mtzamboro, Mtsangadoua, Mtsangamoudji, Dzoumogné…)
Les zones les plus demandées sont donc Petite-terre et Mamoudzou, puis suivent ensuite le Centre, le Sud et finalement le Nord.
De fait avec un petit barème, vous avez de grandes chances de vous retrouver au Nord… A noter, que par exemple à la cité scolaire du Nord, le taux de renouvellement de l’équipe enseignante avoisine les 60%. De quoi laisser songeur !!!
Concernant les élèves, ils sont globalement « gentils » bien que ce terme est souvent à associer à « inactifs» et d’un niveau très faible. Quelques problèmes de discipline commencent à apparaître sur la zone de Mamoudzou mais absolument rien de comparable à ce que l’on peut vivre en métropole. Mais tout dépendra de son vécu, ayant effectué un an à Maubeuge et ma femme, un an dans un collège sensible du coté de Lille, nous avons apprécié de ne plus devoir passer 80% de notre énergie dans la gestion de classe. Nous avons quand même entendu des collègues se plaindre d’élèves difficiles dans le nord, mais après discussion, il y avait à mon sens confusion entre « difficile » et « faible ». Cependant, il est parfois « difficile » de faire cours à des élèves de 6eme qui n’ont qu’une vague idée de ce que l’on attend d’eux en terme de comportement, qui parlent très mal le français et qui donc ne comprennent pas les consignes. Le problème se retrouve avec les classes de lycée… Avec quelques désarmants « c’est pas grave… » ou « Inch’alla »… Bref, dans tous les cas, il faut souvent faire preuve de créativité pédagogique. Maintenant, pour ceux qui enseignent depuis plusieurs années dans des établissements « privilégiés », le choc peut être rude.
Pour finir sur les mutations et en ce qui nous concerne, nous avions eu la Cité Scolaire du Nord (moi au Lycée et Chrystelle au Collège). Après un an, Chrystelle a eu sa mutation au lycée de Sada (en Maths). L’année suivante, j’ai obtenu ma mutation au lycée de Mamoudzou (sur poste spécifique éco-gestion en BTS, mais je l’avais aussi avec la mutation « normale » avec le rapprochement de conjoint sur notre domicile puisque nous habitions Passamainty). Bref, Chrystelle aura fait un an au Nord et 3 ans à Sada et moi 2 ans au Nord et 2 ans à Mamoudzou.